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Vous voilà sur la Nef de la Pleureuse et du Fou, entre époques et continents...
 
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 Hui Ying

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Hui Ying

Hui Ying


Messages : 32
Date d'inscription : 10/08/2010
Age : 31
Sexe du Personnage : féminin
Profession : Alchimiste

La vie d'avant...
Date de Naissance: 6 mai 1856
Âge du Personnage: 164 ans
Lieu de Naissance: Chine

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MessageSujet: Hui Ying   Hui Ying EmptyVen 13 Aoû - 23:49


Li Hui Ying
Feat Lain de Lain
Hui Ying 141rgg

Âge : 164 ans
Sexe : Femme
Sexualité : Elle a bien essayé une fois ou deux de coucher avec des hommes, mais le résultat n’a pas été à la hauteur de ses espérances et elle s’est rabattue sur les femmes. Finalement, après 144 années retirée du monde, elle ne sait plus tellement ce que cela veut dire.
Date de naissance : 6 mai 1856 (comme son ennemi Freud)
Profession : Alchimiste
Particularités : Suicidaire en puissance

Apparence


Physique : Contrairement à la plupart des Chinois qui ont d’office les cheveux noirs à leur naissance, les siens sont châtains clairs et ne serait-ce que leur texture ne correspond en rien aux critères ordinaires qui caractérisent les chinois. Ses cheveux sont plutôt courts et aussi soyeux que le duvet d’un volatile. Quand on passe la main dans cette chevelure, elle glisse doucement et retient au passage la chaleur fugace contenue entre les cheveux, et un léger crissement se fait entendre. Hui Ying ne les peignant jamais, ou presque, il est d’ailleurs étonnant qu’ils soient ainsi. Elle a les cheveux plutôt courts -à la naissance du cou-, sans véritable organisation, mais elle garde tout de même une mèche du devant attachée par un élastique en souvenir d’une promesse. Si l’on observe ses yeux bridés de plus près, on remarquera qu’un de ses yeux est d’un marron de terre de sienne et l’autre d’un vert de jade. Cette spécificité lui a valu en son temps de nombreuses brimades perpétrées par les chenapans de son village natal. Hormis ce trait insolite, son regard est profond et sincère ; il attire et il dérange tout à la fois : il bouillonne, vous toise de haut en bas, vous transperce de parts et d’autres, vous ne pouvez y échapper, et justement, c’est cela qui effraie. Il est tel un rapace s’abattant sur sa proie. Et pourtant, il n’y a aucune méchanceté dans ce regard ; il est simplement trop intense, comme un mélange mal dosé, le comble pour un alchimiste… Il y a tant d’énergies dans ce regard. De prime abord, on pourrait se dire que c’est peut-être cela, en fait, qui donne vie à Hui Ying. Ses oreilles sont petites et délicates et l’une d’elle est percée d’un anneau de métal. Ses lèvres sont minces. Sa peau paraît douce et sans aspérités. Elle rappelle un jour ensoleillé à la plage : le sable est chaud et crisse agréablement sous le talon, on s’assoie posément, on frôle la surface plane du sable de ses mains encore glacées par la baignade et là, une sensation de bien être intense nous parcourt tout entier de par la chaleur rassurante du sable doré par le soleil, et cette multitude de grain qui nous caresse tendrement la paume. Hui Ying mesure 1,60m. En la voyant pour la première fois, elle fait plutôt fragile et l’on pourrait penser qu’elle se briserait à la moindre pichenette, mais sous ces habits se cache un corps vigoureux. En effet, elle a dû endurer les peines et les souffrances liées au travail de la terre dans son enfance et les besognes auxquelles elle devait prendre part dans la maison familiale ont forgé ce corps malingre. Aussi, ses mains, bien que tendres et enfantines, sont aussi agiles que celles d’un singe et ses bras et ses jambes sont robustes. Ses épaules sont larges et des cicatrices qu’elle garde de l’éducation sévère de son père parsèment son dos. Elle se bande la poitrine consciencieusement tous les matins car, dans son jeune âge, son père, frustré qu’elle soit une fille, l’a toujours traitée comme un garçon. Aussi, elle continue d’exécuter ce rite, même après la mort de ce dernier, par habitude et sans doute aussi un peu pour correspondre aux attentes de son père. Elle s’habille de manière simple et ses vêtements sont en général assez amples. Enfin, elle exhale une douce odeur de cannelle, possédant un cannelier dans le jardin de sa maison avant d’arriver sur la Nef.

Inventaire : Tout ce qu’elle possédait à son arrivée était un couteau santoku dont elle ne se sépare jamais (couteau de chef japonais ; signifie littéralement « trois bonnes choses » en rapport avec les tâches habituellement réalisées en cuisine, à savoir : trancher, découper, hacher).

L'objet auquel il tient le plus :


Physiologie



Caractère :De tempérament sauvage, Hui Ying ne se lie pas facilement et se méfie du genre humain. Cependant, il faut dire aussi que ces longues années à vivre comme un ermite l’ont tellement coupée du reste du monde qu’elle ne sait plus trop comment se comporter en société. C’est pourquoi, elle ne sait pas faire la part des choses dans les bêtises qu’elle peut entendre et croit tout ce qu’on lui dit, aussi farfelu que cela puisse être. En ce sens, on pourrait dire qu’elle est restée candide et pure dans sa tête. Elle ne sait elle-même plus ce qu’est l’humour ni comment rire. Aussi, ne comprenant pas ce qu’est une blague, elle garde toujours des heures après les sourcils froncés en jouant mécaniquement avec l’un d’eux, en proie à une surchauffe cérébrale, afin de comprendre ce langage venu d’ailleurs. De plus, elle voit toujours le mauvais côté des choses et est une véritable paranoïaque. Elle est forte et déterminée dans le sens qu’elle sait faire face aux situations les plus pénibles et ce grâce à sa volonté presque animale de toujours avancer, de ne jamais se retrouver freinée par quelque évènement. Parfois, elle peut même paraître obstinée dans sa manière de penser, ne reconnaissant jamais qu’elle a tort, cela par pur orgueil. Après l’assassinat de ses proches, elle s’est jurée à elle-même de vivre pour eux et elle s’en voudra toujours d’avoir causé leur perte ; elle est persuadée que c’est de sa faute. Par ailleurs, ayant tué un homme à huit ans de ses propres mains pour se venger, elle a pris malgré elle goût à la vue du sang et elle ne peut s’empêcher de rire étrangement dans de telles circonstances. C’en devient presque gênant. D’autre part, elle peut rester des heures à contempler le paysage sans rien remarquer de ce qui se passe aux alentours. Ces considérations peuvent relever de questions existentielles, mais la plupart du temps ce ne sont que pures bagatelles : qu’est-ce qu’on mangera ce soir, quelle est la meilleure méthode de suicide… Son plus gros problème, c’est qu’elle s’ennuie ferme du haut de ses 164 ans et il y a des choses qu’elle désire plus que tout oublier comme la mort de ses proches ou son viol étant enfant par exemple. C’est pourquoi elle cherche toujours à occuper son esprit par ce genre de futilités. En tout cas, c’est la solution la plus simple qui lui est apparue. Pour se distraire, entre autres, elle tente toutes les techniques possibles et imaginables pour mettre fin à ses jours. Malgré tout, elle attend toujours que son entourage l’arrête même s’ils savent que sur la Nef personne ne peut mourir. Aussi, lorsque personne ne bronche, elle prend une attitude éplorée en allant ruminer sur son sort dans un coin. Souvent en proie à ses tourments intérieurs, elle sursaute au moindre bruissement du navire et passe donc sa vie entre syncope et crise cardiaque.

Phobies, cauchemars : Elle voue une sainte horreur à la nuit ; elle a terriblement peur du noir et dors donc encore à 164 ans avec une veilleuse près de son chevet.

Tic : Elle se mord toujours le pouce quand elle angoisse, et ce jusqu’au sang. A force, celui-ci a pris une forme étrange et son ongle est éclaté en plusieurs endroits. En revanche, elle fronce un sourcil et joue avec en faisant aller et venir ses doigts quand elle réfléchit.

Ambition, rêve : Elle n’en pouvait déjà plus de son existence, alors sur la nef, elle ne rêve encore et toujours que d’une chose : atteindre la plénitude du repos éternel. Cependant, on peut aussi considérer que c’est une manière de ne pas voir ce dont elle a réellement besoin.

Relations : ne connaît véritablement encore personne sur la Nef, n’étant arrivée que depuis peu.


Biographie


Famille, parents :Hui Ying est née dans un village reculé de Chine qui a disparu lors de l’invasion japonaise en Chine au cours de la période de l’impérialisme japonais. Elle provient d’une famille très nombreuse de dix enfants. Ses parents étaient agriculteurs comme la plupart des villageois d’ailleurs. Il possédait la maison la plus à l’écart du village, une petite masure donnant sur les rizières.

Histoire : Hui Ying devait être un garçon, l’almanach l’avait prédit. Cependant, la réalité fut tout autre : une petite fille aux yeux verrons naquit de l’union de Lu-Hsing et Manchu. Elle était leur dixième fille et Lu-Hsing attendait encore et toujours que sa femme parvint à mettre un mâle au monde. Après avoir consulté l’almanach, il s’était déjà vanté auprès de tout le village de l’arrivé du nouveau-né. Bravade ultime. Le père, Lu-Hsing, ne s’en remit jamais et lui en voulut toute sa vie de cet affront. Il voulut même la tuer, mais Manchu tenait trop à l’enfant et l’appela Hui Ying, pressentant une grande sagesse chez le bébé. Du reste, après la naissance de la petite fille, elle ne put plus donner la vie. Hui Ying fut donc jusqu’à ses huit ans ballotée entre l’amour sans condition de sa mère et la haine profonde de son père à son égard. Il l’éleva très sévèrement, plus que les autres même : elle était de toutes les besognes et son père n’hésitait pas à la frapper si elle ralentissait le rythme aux champs. Cependant, elle ne se plaignait jamais et travaillait doublement. Elle ne se posait simplement pas de questions, admettant une fois pour toute que c’était comme ça et pas autrement et qu’il fallait faire avec ou bien trépasser. Malgré ce qu’il pouvait lui faire subir, elle l’aimait d’un amour pur d’enfant. Du reste, elle était peu avec ses sœurs ; elles l’avaient en pitié et voulaient toujours la serrer dans leurs bras, et elle ne pouvait souffrir l’idée que les autres la vissent comme faible. Aussi, elle peinait seule dans son coin aux champs, elle jouait seule,… Mais cela ne veut pas dire qu’elle ne les aimait pas, bien au contraire. C’est seulement qu’elle détestait qu’on la plaigne. De nature sauvage, elle restait dans son monde et n’allait pas jouer avec les autres enfants du village et la seule personne chez qui elle se réfugiait était sa mère. Quand elle avait le cœur lourd, elle allait pleurer de toutes ses forces dans son sein. Cependant, elle apprit bien vite à se contenir, voyant que son père réprouvait ce genre d’enfantillages et en faisait payer les frais à sa mère en la traitant de tous les noms le soir quand tout le monde était couché. A huit ans, un jour, un étranger vint frapper à la porte. Pour une fois, Hui Ying n’était pas aux champs car ses pieds étaient pleins de cloques et de plaies béantes à force de trimer dans la terre et elle attendait seule à la maison la fin de la journée. Elle ouvrit la porte coulissante et vit un jeune chinois, sûrement enrôlé de force dans l’armée, mal rasé, le teint livide, les pommettes saillantes, les vêtements en loque, et portant son barda sur l’épaule droite. Sans doute un de ces soldats déserteurs dont père dit tant de mal, pensa Hui Ying. Elle voulut lui demander ce qu’il venait faire là, mais l’homme lui apposa sa main sur la bouche et entra précipitamment. Après avoir vérifié les alentours, et voyant qu’ils étaient seuls, il réfléchit un court instant, puis revint à Hui Ying. Tu es seule ? Demanda-t-il d’un ton bourru. N’attendant pas de réponse de sa part, sa main étant toujours plaquée sur la bouche de Hui Ying, il la prit à bras-le-corps tout en cherchant frénétiquement d’une main quelque chose dans ses habits. Il sentait mauvais, et sa peau était noire de crasse et poisseuse. Il parvint enfin à trouver ce qu’il voulait et son froc tomba à bas. Soulevant sa main de sa bouche, il l’embrassa sauvagement et lui ôta sa tunique promptement. Trop faible pour se débattre, Hui Ying s’affala sur le sol, et là, il la prit. Une intense douleur transperça cet être naissant, les larmes perlaient le long de sa pupille dilatée, et ses cris étaient assourdis par la main qu’il lui avait de nouveau plaquée sur la bouche. « Son visage exprimait un désespoir consommé, déjà irrémédiable » (Dostoïevski, Les Frères Karamazov). Elle suffoquait tandis qu’il suait comme un porc au milieu de ses ébats. Soudain, l’inconnu s’affala de tout son long sur l’enfant, inconscient, et celle-ci put apercevoir son père, derrière l’inconnu, une casserole à la main, tremblant de rage et d’effroi, qui avait accourut dès qu’il avait vu la scène. Il avait assommé le soldat avec une casserole. Il lui donna encore un coup de pied dans les cottes et le poussa sur le côté pour dégager sa fille. Il prit sa fille dans ses bras et la serra fort, très fort, puis il la vêtit et l’emmena dans le coin opposé de la pièce pour la mettre à l’abri du soldat qui, déjà, commençait à reprendre ses esprits. Son père alla jusqu’à lui et le battit de tout son saoul, puis il l’exhorta à décamper sur le champ s’il ne voulait pas mourir. Celui-ci ne se le fit pas dire deux fois et prit ses jambes à son coup. Le soir, tout le monde prit soin de la petite. Le lendemain, alors que Hui Ying était sortie après le repas pour aller se promener un peu, elle ne retrouva à son retour que les cadavres des membres de sa famille. Elle n’en crut tout d’abord pas ses yeux, puis se dut se résoudre à la réalité : le soldat était revenu se venger. Il ne pouvait en être autrement. Les corps étaient encore tièdes, mais aucun souffle ne sortait de leurs lèvres entrouvertes et leurs yeux étaient vides. En s’approchant de plus près, elle vit que chacun avait été atteint d’une balle et que le sang s’était figé en une mare brunâtre. Elle crut défaillir. Son cœur s’emballa et ses narines frémirent, mais aucune larme ne vint effleurer ses joues tendres. Une colère sourde l’assaillit. Elle attrapa le couteau santoku de sa mère, précieux objet qui leur venait d’un oncle commerçant, dans la cuisine et se jura de les venger tous. Elle partit à la recherche de cet homme qui n’était d’ailleurs pas très loin. En effet, elle n’eut qu’à traverser le village, descendre la colline et atteindre les rizières qu’elle le vit étendu par terre en train d’admirer paisiblement le paysage. Aussi furtivement qu’un renard, elle se posta derrière son dos et le frappa de toutes ses forces à la tête. La lame pénétra comme dans une motte de beurre et le sang gicla sur le visage de Hui Ying, mais son sourire à elle était bien visible ; elle exultait. Le soldat ne put pas même se débattre et il n’émit qu’une faible plainte. Hui Ying enfonça encore un peu plus la lame pour sa satisfaction personnelle, puis elle la retira d’un coup. Le corps s’affaissa et le sang se répandit dans l’eau de la rizière. Elle essuya posément la lame souillée du précieux couteau dans l’herbe humide de la diguette, et revint chez elle. Tout était resté comme elle l’y avait laissé. Elle passa là la nuit parmi les corps exsangues de ses proches. Au matin, un désir irrésistible de fuir cette réalité la poussa à sortir de ce lieu macabre. Désormais, elle allait vivre pour elle-même sans se soucier des autres. Pour sceller sa promesse, elle desserra le chignon du cadavre de sa mère, prit l’élastique, et l’enroula tout autour d’une de ses mèches de devant. Elle quitta le village et partit loin, très loin, oubliant la douleur qui la transperçait à chaque fois que ses pieds touchaient terre. Elle marcha pendant des jours et des jours s’arrêtant de temps en temps pour mendier ou voler quelque nourriture, aussi pourrie soit-elle, avant de s’arrêter enfin devant les portes de Pékin. Là, après avoir vagabondé un certain temps, un excentrique vieillard la prit sous son aile. Il vivait seul dans une vaste demeure et, pour justifier la présence chez lui de cette enfant qu’il avait plus ou moins prise en pitié, il exigea d’elle qu’elle lui prépara ses repas. Elle du donc apprendre bon gré mal gré l’art culinaire. Il était considéré par tous comme un vieux sage et, tout en vivant de ses rentes, il pratiquait l’alchimie. Il lui apprit tout ce qu’il savait. Il faut dire qu’il avait trouvé en elle une source d’amusement qui lui permettait de se distraire un peu dans ses vieux jours ; n’ayant ni femme ni enfants, il n’avait aucun devoir à remplir envers personne et vivait seul face à ses pensées, ce qui, parfois, était assez effrayant. Hui Ying progressait de jours en jours, et bientôt, elle dépassa son maître. Elle devint un alchimiste hors pair, et à 20 ans elle découvrit la pierre philosophale, mais malheureusement trop tard pour pouvoir sauver son maître de la mort. Celui-ci n’ayant aucun héritier, elle hérita de ses biens et mena une vie tranquille jusqu’en 2000 avec la même enveloppe qu’à ses 20 ans grâce aux effets bienfaisants de la fameuse pierre, et totalement retirée du monde. En effet, elle ne voulait pas s’attirer la convoitise des autres hommes et elle ne voulait pas non plus faire bénéficier les autres de son pouvoir, considérant qu’elle n’avait aucun devoir envers personne et qu’il ne fallait pas trop affecter l’ordre naturel des choses. Au fil des ans, à force de rester cloîtrée dans sa maison, elle en oublia qu’il put même exister un monde extérieur et devint une sorte d’hikikomori, se faisant fournir une fois l’an des boîtes et des boîtes de conserve. En 2000, elle fêtait ses 154 ans et, brusquement, elle perdit goût à cette vie trop morne et insipide ; tous tombaient autour d’elle, mais elle, tel un fantôme, demeurait épargnée par les années. Son existence en elle-même n’avait pas de sens à ses yeux. Elle débuta sa recherche effrénée de la mort. Pendant 10 longues années, elle essaya tout : elle tenta de se pendre, mais la corde lâcha, étant de trop mauvaise qualité, et comme elle ne pouvait facilement s’en procurer, elle abandonna ; elle tenta de se faire brûler la cervelle, mais les trois balles qu’elle s’octroya se logèrent simplement entre la boîte crânienne et le cerveau ; elle tenta la noyade, mais un passant la sauva de sa main salvatrice et folle de rage, oubliant jusqu’à son désir de mourir, elle le tua dans d’atroces souffrances ; elle tenta l’asphyxie au gaz, mais elle se rendit compte qu’elle n’avait pas payé la facture depuis au moins un mois ; elle voulut lâcher un sèche-cheveux dans son bain, mais la prise électrique était trop loin du bain et elle ne possédait pas de rallonge ; elle sauta par la fenêtre, mais la seule qui exista, toutes les fenêtres hormis une donnant sur la cour intérieure, donnait sur une rivière ; et ainsi de suite.
Situation dans laquelle était votre personnage quand il a été enlevé :Un jour comme les autres, maudissant les dieux qui ne voulaient pas l’emporter, elle se risqua dehors pour se changer les idées. Une fois sur la chaussée, une vive clameur parvint jusqu’à ses oreilles et d’intense lumière lui brûlèrent la rétine. Il faut dire qu’elle n’avait que trop peu l’habitude de sortir de chez elle. Sans trop voir où elle allait, elle voulut traverser la rue, et là, miracle, un camion la frappa de plein fouet. Une pensée traversa son esprit : pourquoi, mais pourquoi n’était-elle pas sortit affronter le genre humain plus tôt ? Etant restée cloîtrée chez elle durant tant d’années, elle n’avait pas réalisé que la solution à son problème se trouvait juste sous ses yeux : dans les grosses villes comme Pékin, il existe toujours un chauffard ou deux passant près de chez vous, le coude sur la portière et la cigarette au coin de la lèvre, ou bien un dandy téléphonant et se repeignant en conduisant tout à la fois. Comme avait dit antérieurement le savant Archimède, eurêka elle avait trouvé. Elle joignit les mains pour remercier le seigneur d’avoir daigné prêter main forte à son projet en cet ultime instant de grâce. Exaltée, elle sentait déjà la plénitude du sommeil éternel la gagner. Autour d’elle, les gens portaient leurs mains à leurs bouches, effarés et apeurés par la scène. Elle aurait voulu, tel Jésus descendant des cieux pour rassurer la foule des badauds, leur dire une douce parole. Non, ce n’était ni horrible ni triste. Non, ce n’était pas un malencontreux concours de circonstance. C’était tout simplement la délivrance et le repos éternel. Oh mort, je t’attends ! Elle ferma les yeux et peu à peu les bruits s’estompèrent. Elle se retrouva étendue par terre, une légère brise lui caressant le visage. Ah, ce sentiment de bien être absolu, ce devait être le paradis… Mais mattekudasai ! Elle se releva brusquement, en proie à une colère sourde. Mais,… je n’suis pas morte ? Elle se trouvait dès lors pour l’éternité sur la Nef des fous, mais ça, elle n’en savait encore rien. Choquée, elle bavait presque et son regard était creux. Elle tomba à la renverse et perdit connaissance.
Ce qu'il a fait sur la Nef depuis : Tout d’abord, elle a fureté sur tout le navire pour repérer les bons plans pour se suicider, puis elle s’est terrée dans un coin de la cuisine pour laquelle elle voue un véritable culte et, assise à califourchon, a complotée en faisant des dessins suspects du doigt sur le sol. On pourrait presque entrevoir de glauques effluves en émaner. Le cuisinier a bien tenté une fois ou deux de l’interpeller, mais le sourire sadique qu’il a aperçut sur ses lèvres l’a tant effrayé qu’il lui a valu des nuits d’angoisse et d’insomnie. Au bout de quelques jours, sortant de sa torpeur, elle a quitté les cuisines pour le bien du sommeil du cuisinier, et depuis, elle virevolte d’un endroit à un autre, tel un papillon égaré dans les pans d’un rideau, et absorbée dans ses pensées, elle ne remarque même pas les gens qui croisent sa route. Elle paraîtrait presque saine d’esprit si elle n’arborait de temps à autre pas un mince sourire. Curieux, le spectateur de la scène s’approche pour voir ce qui la fait sourire et des frissons lui parcourent l’échine quand il distingue un rat gisant, mort, à ses pieds, et du sang couler le long de son couteau et tomber en un mince filet sur le sol. Sinon, contemplative, elle continue sa route en scrutant le moindre des recoins du bateau, comme à la recherche de quelque chose.


Hors-RPG

Pseudo : L’histrion
Âge : 18 ans
Comment trouvez-vous le forum (contexte, design) ? J’ai trouvé le forum assez improbable et c’est ce qui m’a tout d’abord interpellé, puis j’ai regardé de plus près –en rehaussant mes lunettes, les sourcils légèrement froncés– et j’ai beaucoup aimé le concept du bateau que l’on ne peut fuir et où l’on doit supporter éternellement le regard des autres… J’ai comme qui dirait l’impression que ce forum regorge de fans de Huis Clos… Par ailleurs, j’aime bien le design du forum.
Comment avez-vous trouvé le forum ? Original !
Avez-vous lu le règlement ?
Avez-vous lu le contexte ?

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La Pleureuse
Sybilla
La Pleureuse


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Age : 31
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Profession : Pleureuse

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Date de Naissance: Pendant le Ve siècle avant Jésus Christ.
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Lieu de Naissance: Athènes, Grèce.

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MessageSujet: Re: Hui Ying   Hui Ying EmptyDim 15 Aoû - 1:20

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